- rosserie
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• 1885; de rosse♦ Parole ou action rosse. ⇒ 2. crasse (II), méchanceté, vacherie.♢ Caractère rosse. Il est d'une rosserie !Synonymes :- crasse (familier)- entourloupe (familier)- entourloupette (familier)- méchanceté- vacherie (populaire)rosserien. f.d1./d Méchanceté voulue.d2./d Propos, acte rosse. Dire, faire des rosseries.⇒ROSSERIE, subst. fém.Pop., fam.A. — Caractère d'une personne rosse. À nos âges on est fixé sur la rosserie des hommes, pas vrai? (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 170). Elle avait hérité l'esprit de sa mère, mais avec moins de gaieté et plus de rosserie (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 135).B. — 1. Action méchante ou perfide. Synon. pop., fam. vacherie, crasse1. Accumuler les rosseries, faire des rosseries. Moi, la première rosserie que j'ai faite, c'est au sujet d'un parapluie (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Ça ira, 1885, p. 1286). Elle aura tout ce qu'on peut désirer, le succès, la fortune. Elle est rosse. La rosserie mène à tout (A. FRANCE, Hist. comique, 1903, p. 32).2. Propos cyniques, mordants. Synon. pop., fam. vacherie, crasse1. Dire, écrire des rosseries. Comme vous êtes loin, spirituelles « rosseries » (...) éreintement d'un absent par les camarades, déchiquetage d'une absente entre mondaines! (COPPÉE, Bonne souffr., 1898, p. 33). Le goût du public pour la polémique et les rosseries n'incite-t-il pas le critique à se montrer acerbe, sarcastique ou violent, c'est-à-dire plus soucieux de plaire que d'être juste? (COSTON, A.B.C. journ., 1952, p. 120).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1885 « parole, action rosse » (MAUPASS., loc. cit.); 2. 1888 « caractère rosse » (A. DAUDET, Immortel, p. 46). Dér. de rosse; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:44. Bbg. QUEM. DDL t. 14.
rosserie [ʀɔsʀi] n. f.ÉTYM. 1886; de rosse.❖1 Parole ou action rosse. ⇒ Méchanceté, vacherie.1 Les rosseries surabondent, les injures même, et çà et là des compliments comme des papillons voletant au-dessus d'un tas de fumier, par erreur.J. Green, Vers l'invisible 1958-1967, 27 août 1960, p. 222.2 Caractère rosse. || Il est d'une rosserie !2 (…) on s'étonnera (…) d'entendre (le langage) des comédiens, leur rosserie spéciale envers les camarades, ce qu'ajoutent à l'être humain, quand ils ont passé sur lui, « trente ans de théâtre ».Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 1003.
Encyclopédie Universelle. 2012.